Les Crocs d'Yllia [histoire de sauvagerie]

Voilà un nouveau récit mettant en scène un jeune guerrier wolfen issu du monde d'Aarklash. Ceci n'est que la première partie de son épopée.





Partie I/ Première chasse


Le shaman s’approcha de Wornhir. Ils étaient entourés par tous les guerriers du Sentier d’Opale. La fierté s’emparait du jeune guerrier. Cette heure était la sienne, il allait enfin devenir un guerrier, un membre de la meute à part entière. Le shaman l’entoura des bandelettes de murmures et énonça selon le rituel immuable :
« Tu as passé le rite de passage. Sois le bienvenu dans la meute. [NdlA : les wolfens parlent en grognant, mais je vous ai traduit les paroles pour faciliter votre… compréhension]. N’oublie pas que tu es un soldat d’Yllia désormais. Sois fier de toi, de ta meute et de tes frères. Bats-toi avec la rage de notre race et l’honneur de nos ancêtres. »
Un silence solennel régnait sur le cercle, chaque guerrier jaugeant en silence le nouveau guerrier. Wornhir était déjà grand, presque autant que certains des Prédateurs de la tribu et plus que la quasi-totalité des guerriers. Il avait toujours été très fort et sa sauvagerie était sans pareil. Le shaman sortit du cercle, prit quelque chose des mains d’un jeune wolfen frêle. Sans doute son apprenti, murmura le nouveau membre de la meute en pensée. Bien que chaque wolfen doive le respect des shamans, les guerriers avaient tendance à les considérer comme des faibles et Wornhir était de ceux-là. Le shaman vint se placer à nouveau devant le jeune wolfen. Il tenait une couverture de cuir avec quelque chose de visiblement grand et lourd à l’intérieur. Déroulant la couverture, il dévoila deux faucheuses.
« Ce sont les armes sacrées de notre peuple, symbole de notre puissance. Maîtrise-les et deviens la pire terreur des ennemis d’Yllia, notre déesse lune. »
Wornhir hocha la tête avec respect et prit une par une les armes que lui tendait le vieux shaman. Celui-ci resta quelques instants à jauger le jeune guerrier, puis hocha la tête en signe d’approbation et se retira. Un autre wolfen entra dans le cercle et le silence se fit encore plus pesant sur le cercle. Le guerrier qui entrait dépassait en taille tous les wolfens de la meute. S’approchant du jeune guerrier, le chef de meute força celui-ci à lever la tête pour le regarder. Face à lui se trouvait Asgarh, le puissant chef du Sentier d’Opale. En signe de soumission, il baissa ensuite la tête pour permettre à l’immense wolfen de tracer le symbole d’Yllia sur son front. Puis le chef de meute tonna :
« Sois brave et digne du sang des Worgs. Obéis à nos lois ancestrales pour l’honneur de tes ancêtres et de ta descendance ! »
Ensuite il se tourna vers le cercle formé par la meute et il hurla à la lune qui brillait, pleine et à la verticale, dans le ciel noir jonché d’étoiles. Il fut ensuite imité par les plus grands prédateurs, puis les guerriers et toute la meute finit par hurler ensemble à la lune. Wornhir se sentit plus fort que jamais. Le rite était accompli, il avait rejoint la meute.
Mais un hurlement fort différent résonna dans la nuit et le clan s’arrêta. Il s’agissait du signal d’alerte : des ennemis s’approchait du cercle de pierre de Môrn. Le clan se dispersa en petits groupes pour affronter l’ennemi. Wornhir se joignit à trois autres wolfens, bien plus vieux et plus expérimentés que lui. Ceux-ci semblaient amusés par la lueur sauvage et le sourire prédateur luisant sur le visage du nouveau membre de la meute. Pour lui, cela tombait à point nommé. Il s’agissait de sa première chasse, celle au cours de laquelle il pourrait prouver sa valeur au clan entier. Suivant ses compagnons de chasse qui couraient silencieusement, enjambant taillis et buissons de leurs immenses enjambées. Ils arrivèrent à l’endroit d’où provenait le signal parmi les premiers. En effet, les guerriers connaissaient la forêt par cœur et avaient opté pour un raccourci tout en courant à une vitesse pas trop élevée pour que le jeune wolfen puisse les suivre.
Cachés à la lisière des arbres, ils purent observer la cause du signal : un petit groupe de dévoreur qui s’approchait le plus discrètement possible, sans doute pour causer des pertes trop importantes à leurs frères ennemis qui seraient à la merci d’autres hordes. Wornhir poussa un grognement sourd mais faible pour ne pas être entendu. La vue des traîtres qui avaient trahis Yllia pour honorer la Bête et Vile-Tis le répugnait. Il avait envie de se ruer sur eux mais se retint. Il ne devait pas se comporter ainsi dès son premier combat.
Alors qu’ils observaient leurs ennemis, il leur apparut bientôt que les dévoreurs s’étaient séparés en deux groupes. L’un allait attaquer vers l’ouest, le second vers l’est. Suivant ses compagnons, Wornhir se dirigea vers l’ouest. Là attendaient déjà un autre petit groupe de guerriers et plusieurs groupes de prédateurs. Il était probable qu’Asgarh lui-même se joindrait à eux, laissant l’est au shaman et à la majorité de la tribu.
Le signal de l’attaque fut clair et simple à comprendre : ils entendirent au loin les hurlements de leurs frères déchus, assaillis par le Sentier d’Opale. Wornhir se jeta à la suite de ses compagnons vers les dévoreurs stupéfaits. Le groupe dont faisait partie le jeune wolfen se jeta sur trois Voraces, des guerriers de leurs trempes. Tandis que ses compagnons engageaient chacun de leurs trois ennemis, Wornhir se retrouva sans ennemi et dut se résoudre à attendre de peur de déranger ses frères dans leur duel. La mort du plus âgé de ses compagnons par un vorace lui permit de se jeter sur ce dernier. La fureur des attaques du guerrier fut telle que son adversaire put à peine riposter avant de se faire tuer d’une faucheuse dans la gorge.
Une fièvre du sang s’était emparé du wolfen, la sauvagerie qu’il avait gardé pour lui rejaillissant. Cherchant des yeux un nouvel ennemi, il aperçut l’imposante silhouette d’un Carnassier qui venait de se débarrasser d’un grand prédateur. Le jeune wolfen se jeta sauvagement en hurlant de tout son souffle un cri de guerre et attaqua violemment le grand dévoreur. Il s’avéra vite évident que son nouvel adversaire était d’une trempe bien différente de celle du Vorace. Malgré les blessures causées par la charge furieuse de Wornhir, il parait ses coups avec une évidente facilité qui enragea le guerrier. On dit que la meute du Sentier d’Opale est l’héritière des Worgs, et au vu de la sauvagerie meurtrière du nouveau guerrier, il était probable que ce soit la vérité. La vitesse des coups du jeune mais imposant wolfen se décupla devenant presque impossible à parer. Les puissantes faucheuses finirent par découper une plaque d’armure du Carnassier avant de lui transpercer l’abdomen d’un puissant revers. Son adversaire s’écroula et Wornhir se sentit empli d’une terrible joie.
Cherchant des yeux un nouvel adversaire, il aperçut une imposante silhouette éventrant plusieurs guerriers wolfens. Le Tyran de Vile-Tis était exceptionnellement impressionnant, presque aussi grand qu’Asgarh. Cela ne découragea pas Wornhir qui sauta sauvagement sur son adversaire, le frappant trois fois et ouvrant plusieurs plaies sanglantes. Enfin il mordit le bras droit de son terrible ennemi qui grogna. Mais la douleur semblait renforcer son adversaire qui fit jouer de son double-croc et renversa son adversaire inexpérimenté. S’ensuivit un duel court mais d’une rare violence à la fin duquel Wornhir, saignant de nombreuses blessures tenait à peine debout, tandis que le Tyran, tout aussi touché mais se riant de la douleur qui terrassait son adversaire. Le puissant dévoreur s’apprêtait à lui porter le coup de grâce quand une grimace horrible déforma son visage.
Le jeune guerrier, stupéfait eut la réponse à l’arrêt de son adversaire quand une lame traversa le ventre du Tyran avant de ressortir et de lui trancher la tête, faisant voler au loin cette dernière. Le cadavre du grand dévoreur s’effondra, révélant à la vue de Wornhir l’imposante silhouette d’Asgarh.
« Relève-toi guerrier, gronda celui-ci. Tu t’es bien battu, mieux que beaucoup de tes aînés. Un grand avenir dans la meute t’attend. »
Le jeune wolfen sourit de fierté au compliment et se releva malgré ses blessures, suivant son chef de meute qui fut bientôt rejoint par les guerriers survivants. Le Sentier d’Opale avait écrasé ses adversaires.
La lune n’avait pas encore disparu du ciel que déjà toute la tribu murmurait avec respect le nom de Wornhir, parlant de sa sauvagerie et de sa férocité lui ayant permis de vaincre un Vorace, d’éventrer un puissant Carnassier et de tenir tête à un Tyran de Vile-Tis.


Voilà j'attends vos commentaires avant de me lancer dans la suite...

yaaaaha c'est bourrin et sanglant!! c'est très sympa!
c'est bien mené, les combats sont barbares...trop bien quoi!
bon on se doute que le wolfen va niqué tout le monde et même si les rebondissements sont téléphonés on se prend facilement au jeu!
la suiiiiiite! ;)