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 Servitude du Corps et de l'Esprit

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Hérihor

Hérihor


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MessageSujet: Servitude du Corps et de l'Esprit   Servitude du Corps et de l'Esprit EmptyLun 20 Juin - 19:58

Voilà, encore une nouvelle (mais qu'il est chiant ce prêtre !!), je remercie Wolfen pour sa participation. Bonne lecture:


Servitude du corps et de l’esprit



Henri était debout. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Son dernier souvenir était assez flou :
Il était allongé sur son lit. Du monde s’agitait autour de lui, il était fatigué, et c’était bien de son âge. A 63ans, il était un des doyens de Villebrune, un petit village de Bretonnie ; du sud de Couronne plus précisément.
Toute sa vie, il avait travaillé comme bûcheron. Il se vantait d’avoir coupé plus d’arbres qu’il n’y a de loups dans la forêt. Mais le temps avait fait son œuvre et depuis quelques années, il ne pouvait plus rien faire, ses os le faisant souffrir atrocement.

Perdu dans ses souvenirs, il entendit une voix langoureuse et ténébreuse à la fois:
« Marche, viens vers moi… »
Il ne savait d’où venait ce chuchotement, mais ses jambes avancèrent, se sentant irrésistiblement attirer par ce murmure. La nuit ne le gênait pas, la pleine lune éclairant tout d’une lumière pâle. Que sa contrée était belle comme cela, toute de bleu vêtu pensa-t-il, mais à peine cette idée lui effleura-t-elle l’esprit que la voix dans sa tête se mit à s’amplifier :
« Viens à moi ! Marche te dis-je… »
Inéluctablement, il avançait, ne sachant pas ce qu’il faisait. Il finit par rencontrer un groupe de personnes à la démarche lancinante. Dans la pénombre il ne put voir leurs visages, mais il remarqua que ces hommes et ces femmes marchaient dans la même direction que lui. Dans la direction du bois de Sombrenuit, une étrange forêt, où il ne faisait jamais jour tant le feuillage des arbres était épais, et où de terribles créatures étaient sensées se cacher.

L’ancienne légende que son grand père lui avait apprise étant petit disait :

« Il y a fort longtemps un seigneur
Venu de Couronne, il avait bon cœur
Tenta de traverser cette forêt damnée
Pour aller en Mousillon, terre des mal-aimés

Nombreux étaient ses compagnons
Nobles chevaliers, servant la Dame
Mais dans ce bois, une chose leur vola leurs âmes
Et aujourd’hui encore, ils sont voués à la damnation

Alors, mon enfant écoute l’ancien
Qui t’apporte la bonne parole, et ne te veux que du bien
N’entre jamais dans les bois
Ou, j’en ai bien peur mon petit, tu n’en ressortira pas »

Et voilà, cinquante ans après que son aïeul lui ait récité cette tirade, il allait entrer, bien malgré lui, dans cette forêt que toute sa vie il avait évitée.

Le son dans sa tête se faisait de plus en plus oppressant, et l’empêchais de ce souvenir plus précisément :
« Vien a moi… »
Il entra alors dans le bosquet, sans en avoir envie, mais sans avoir peur non plus. Lui qui était jadis effrayé rien qu’à la vue de ses arbres, ne ressentait plus rien, pas la moindre émotion en pénétrant dans le bois. Il continua donc à avancer.
Plus il avançait, plus il rencontrait du monde. Ils étaient déjà une trentaine à marcher à quelques mètres de lui, et ils étaient encore plus nombreux à errer dans les bois. Il pouvait les entendre gémir, derrière tel ou tel buissons. Les arbres centenaires cachaient la lumière de Morrslieb, créant une atmosphère sombre et angoissante, mais Henri n’était pas effrayé. Sous les plus grands feuillus, s’en trouvaient d’autres, plus petits. Ces derniers étaient pour la plupart mort à cause du manque de luminosité. Des ossement jonchaient le sol, avec parcimonie. On pouvait y distinguer les restes d’une vache sûrement égarée, les os d’un chiens ou d’un loup, dont la fourrure ne s’était pas encore totalement rongée par les insectes et recouvrait en partie ses chaires décomposées. Mais, le plus étrange était sans doute les crânes qui ornaient certains arbres, des crânes humains, ou semi-humains, possédant des cornes, des canines ou quelques difformités…Henri se posait beaucoup de questions, mais ne tentait pas d’y répondre, il se contentait d’avancer.

Au bout de quelques minutes de marche, il atteignit une clairière, et là, il vit la voix, et plus précisément, celui qui l’appelait. C’était un grand homme, portant une sorte de robe noire. Il avait une peau d’albâtre qui contrastait avec ses cheveux noirs de jais. Henri était loin de lui, mais il pouvait voir, ou plutôt sentir son regard, il ne faisait même plus attention à la foule qui s’amassait autour de lui ; restant plongé dans le regard du mystérieux personnage qui le fixait. Il eut alors une sorte de mal de tête soudain et très puissant qui le força à fermer les yeux et en même temps la voix lui dit :
« Tu es venu, c’est très bien. Mais maintenant, regarde autour de toi, vois ce que tu es devenu. Vois ce que vous tous êtes devenus ! »
La douleur s’estompa. Il ouvrit les yeux, et vit que cette foule était en fait une armée, une armée de morts. Il regarda les êtres qui étaient à ses côtés, il vit un jeune homme, dont le flanc était percé d’une épée sur laquelle on pouvait voir du sang coagulé. Il put aussi observer un vieillard, une femme qui avait une dague dans la poitrine et une autre avec les artères coupées au niveau des poignets. Ils étaient tellement nombreux qu’il ne pouvait pas les compter. Puis, il regarda ses mains. La voix lui dit alors :
« Regarde ! Regarde ! »
Il remarqua que sa peau était cadavérique, presque verte, ses ongles jaunâtres coupant avec la couleur de son épiderme. Il fut surpris voir que ses vêtements étaient pour la plupart en lambeaux et laissaient entrevoir sa chair décomposée. Il ressentit alors une haine profonde, une haine envers la vie elle-même et les vivants. Il voulut hurler, mais sa langue semblait pourrie. Il voulut pleurer, mais ses yeux étaient secs. Le nécromant dit alors :
« Tu veux te venger ? Alors, bats-toi pour moi, obéis moi, et tu pourras te venger de l’injustice de la vie. »
Le zombie ne pouvait refuser.


La horde de morts-vivants sortie des bois, parmis eux Henri Bourignac, ancien habitant de Villebrune, cité détruite il y a près de 20 ans par des non-morts.
L’esclave du magicien noir aperçut au loin une armée. Le nécromancien, debout sur un rocher, au milieu de la horde décatie lança un appel à tous ses pantins :
« Vengez vous ! »
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