L’Ombre de Durhuïne

L’Ombre de Durhuïne


Chapitre I
L’heure du changement.

Le petit contingent druchii avançait silencieusement dans les sombres et mornes terres bordant les désolations du chaos. Un vent glacial chargé de neige glacée s’abattait sur eux sans relâche, les fouettant autant que les armes des adversaires qu’ils avaient battus durant ces derniers jours, les adorateurs du prince des plaisirs et de la décadence…
Ils marchaient le plus rapidement possible sur cette étroite et glissante corniche. A leur droite montaient des parois abruptes, écorchées par le vent mortel qui souffle ici depuis des siècles. A leur gauche vivait le vide et loin, très loin en contrebas, s’étendait les plaines glacées des désolations du chaos, les forêts gelées s’étendaient jusqu’à l’horizon, quelquefois interrompues dans leur lente et glaciale oscillation par des clairières ou de petits campements nordiques…
Plusieurs elfes noirs avaient trouvé la mort sur ce long chemin, morts de froid pour les plus faibles ou tombant dans le vide pour les plus malchanceux.
La longue colonne de druchii venait de la cité de Ghrond, elle avait rejoint les tours de guet avant de partir vers l’Est. Arrivée près de la Mer Glaciale, les druchii s’étaient dirigés vers le Nord et continuaient encore aujourd’hui dans cette directions, bien que l’heure sinistre à laquelle ils devraient s’engager dans les désolations du Chaos approchait de plus en plus.
Ils auraient put éviter le détour fait en traversant la zone couverte par les tours de Guet et la côte mais cela aurait signifiait traverser les désolations du Chaos pour arriver à leur objectif : un petit village de nordiques dévoués au dieu des plaisirs, et il était hors de question pour le noble qui menait le détachement de risquer de mourir avant d’y arriver.
Cette petite tribu avait enlevé le fils du noble quelques mois auparavant et le druchii comptait bien le récupérer mais également le venger.
Sa troupe était principalement constituée de guerriers, des lanciers pour la plupart, mais un petit groupe de corsaires les accompagnait également.
Parmi les arbalétriers se trouvait un jeune druchii du nom de Durhuïne, il était rentré au service du noble environs trois mois auparavant, sortant à peine de sa promotion. Mais ce jeune elfe avait un don pour viser et tirer sur ses cibles…
La corniche les avait fait pénétrer dans les désolations depuis près d’un jour quand Kaleth, le noble, montra un petit village en contrebas. Un petit chemin y menait et c’était leur objectif. Le noble était assez grand pour sa race, fin et digne, il portait une lourde armure forgée d’un métal sombre comme la roche qui les entourait, il portait également une longue cape en peau de dragon des mers, qui le protégeait du froid. Son casque était finement ouvragé, montrant la richesse de sa famille. Un long fourreau pendait à sa ceinture, contenant la lame du seigneur elfe noir, dont la poignée laissait prévoir sa beauté.

Les arbalétriers restèrent sur le corniche, alignés de manière à faire pleuvoir leurs traits mortels sur le village barbare. Les corsaires et les lanciers se déployèrent en silence en dessous de leurs frères, au pied de l’immense falaise, prêts à attaquer.
Sur un signe de Kaleth, les guerriers elfes noirs avancèrent, menés par leur noble, tandis que les arbalétriers allumaient de petites torches à leurs pieds, avant d’emplir le ciel obscur d’une pluie de flammes qui s’abattit sur les tentes de peaux qui prirent feu. Mais les barbares sortirent de leur village rapidement et organisés, armes à la main.
C’est alors que le jeune Durhuïne put distinguer les formes de druchii portant les sombres marques du prince du chaos… Des cris lui firent tourner la tête et son cœur se serra, descendant rapidement la corniche, des maraudeurs s’apprêtaient à attaquer leurs arrières.
Sur la plaine un guerrier imposant sortit des rangs des nordiques, portant une armure noire, reflétant les lueurs des deux lunes par un aspect rosé, le fils de Kaleth se tenait prêt, une longue épée barbelée dans la main droite, un bouclier portant la marque de son dieu dans l’autre. Le noble n’obtiendrait que la vengeance…
Les deux armées avancèrent l’une vers l’autre, avançant de plus en plus vite, finissant même par courir pour finalement d’écraser l’une contre l’autre, projetant les plus faibles à terres. Dès les premières minutes du combat le sang rougit la neige.
Durhuïne et les arbalétriers s’étaient retournés, se préparant à la nouvelle menace sous le vent glacial qui les faisait parfois saigner. Le jeune druchii avait chargé son arbalète à répétition et était prêt, lorsqu’il vit un maraudeur dépasser loin au dessus de lui il tira deux traits qui se plantèrent dans le crâne du barbare qui s’effondra. La tension autour de lui était palpable, s’ils arrivaient à tenir contre leurs assaillants, ils risqueraient de subir l’assaut du reste de l’armée ennemie… s’ils réussissaient à les éliminer avant, il leur faudrait combattre le reste de l’armée…
Durhuïne tenta d’ignorer sa peur et rechargea son arbalète. Les premiers nordiques apparurent au bout du chemin, et rencontrèrent la mort sous la forme d’une pluie de métal qui les transperça sans pitié, leur arrachant d’horribles cris de douleur et d’extase sous l’effet des barbelés. Les druchii rechargèrent leurs armes alors que la deuxième vague apparaissait et se dirigeait vers eux en hurlant. Durhuïne maîtrisa ses craintes et rechargea presque aussi vite qu’à l’habitude, il fut le premier à tirer, tuant un autre humain tandis que la deuxième volée partait. Le jeune elfe s’accroupit, suivit de ses congénères, alors même qu’il rechargeait son arbalète à répétition, permettant aux elfes situés derrière lui de tirer, éliminant encore des nordiques, mais certains survivaient et les ennemis étaient de plus en plus près de la ligne druchii. Durhuïne qui était en première ligne commençait à paniquer mais sa volonté lui permettait de rester concentré. Il tira à nouveau, toujours accroupit au sol, foudroyant le maraudeur le plus proche d’eux. Ses voisins lâchèrent une nouvelle volée, de moins en moins ordonnée, en même temps que les elfes du troisième rang, qui rechargèrent alors que ceux du deuxième rang se relevaient, armes chargées, faisant pleuvoir la mort sur les nordiques.
Durhuïne vit un imposant colosse qui lançait une hache vers eux et lui transperça la tête de deux traits mortel. La hache se planta dans le crâne de son voisin, qui hurla son dernier cri avant de s’effondrer. Une nouvelle volée partit de derrière le druchii mais les maraudeurs étaient sur eux…
Ayant eu juste le temps de recharger il tira à nouveau, tuant un maraudeur, avant de planter la pointe de son arbalète dans le cœur d’un deuxième.
Sortant son épée il se releva et engagea le combat, imité par ses compagnons. Le corps à corps n’était pas sa spécialité et il sentit une lame frapper lourdement son armure. Il réussit cependant à utiliser sa haine pour décapiter le maraudeur. Plantant son arme dans le ventre d’un humain qui hurla de plaisir avant de voir sa tête tranchée par un autre druchii, Durhuïne se décala légèrement pour esquiver une attaque verticale. Ainsi placé il put voir qu’il ne restait pas beaucoup de nordiques sur la corniche, la majorité ayant été éliminée par les traits elfiques. Un poing s’abattit sur son visage, l’assommant et le faisant tomber à terre. De là il ne put que discerner difficilement le nombre de druchii qui tombaient un à un sous l’assaut des serviteurs du prince du Chaos. Pour chaque maraudeur qui mourait en criant son plaisir à son dieu bâtard, dix druchii succombaient. Le jeune elfe revoyait nombre des moments qu’il avait passé dans sa courte vie, il repensait à la puissance qu’étaient les elfes noirs et à ce culte du plaisir qui semblait renaître peu à peu, surtout parmi ces tributs barbares…
Après plusieurs minutes passé au sol, le jeune elfe rassembla ses forces et se releva pour recevoir une lame qui transperça son armure et brisa son armure et se planta dans son ventre. Retenant un cri de douleur il décapita son adversaire. Il dévia l’estoc d’un nordique et lui trancha la gorge rapidement. C’est alors qu’il remarqua que le dernier maraudeur tomba de la falaise et comprit que son combat était finit. Tout revint et apparut en même temps, les lames mordantes du vent, le froid, la douleur qu’il éprouva encore plus au niveau de son ventre et de la tête où il avait reçut un uppercut, et surtout, surtout sa situation désespérée, perdu au milieu des désolations du Chaos…
Il regarda les douze arbalétriers qui étaient encore vivants et ils se penchèrent sur la bataille en contrebas… un désastre, le sang et les cadavres recouvraient la plaine, en son centre le père et le fils s’affrontaient encore. Deux corsaires les rejoignirent, l’un d’eux parla d’une voix grave :
« -Il n’y a plus aucun espoir en contrebas, si ce n’est la mort… Partons c’est notre seule chance… »
Après quelques instants d’hésitations ils approuvèrent et s’enfuirent sur la corniche, allant du plus vite qu’ils le pouvaient malgré leurs blessures…
Leur dernier regard vers la plaine leur montra Tal’Era, le fils de Kaleth, décapiter son père sans la moindre pitié…
Le petit groupe subissait les assaut du vent et deux des arbalétriers tombèrent dans le vide, trop affaiblis pour résister à sa force…

Voilà le début d'une histoire, certains savent qui est ce personnage... tout le monde peut le savoir... qu'en pensez vous?

Tul' a écrit:

un guerrier imposant sortit des rangs des nordiques, portant une armure noire, reflétant les lueurs des deux lunes par un aspect rosé, le fils de Kaleth se tenait prêt, une longue épée barbelée dans la main droite, un bouclier portant la marque de son dieu dans l’autre. Le noble n’obtiendrait que la vengeance…

j'ai eu du mal à cem moment pour comprendre qu'il était devnu un adorateur de slaanesh le fils du noble. Et aussi que c'était le fils du noble...Tu pourrai rajouter le fils de Kaleth le noble, non ???

Mais c'est quoi ces hisoires où Slaanesh gagne ??? Corrige moi ça tout de suite !!! ou je te tyranide !!!

Alphabrachus

Alors Nexus d'abord bravo pour ton magnifique copier coller venant du liber! laisser des commentaire de membres pas inscrits sur ce forum en citation quand même!

Alpha>>
Pour le moment où le fils du noble apparait, je préfère laisser ça, c'est plus perturbant, or les druchii n'arrivent pas à y croire au début....

Pour les slaaneshii... je sais pas encore mais je pense qu'ils finiront par être punis...

edit de nexus:.....cas de flemmingite typique.....je le refrais pu c'est...mouais je m'avance pas encore...désolé quand même

Chapitre II
La Caverne des Chiens

Voilà maintenant plusieurs heures que le petit groupe de druchii fuyait faiblement sur cette corniche, sous les assauts continuels du vent qui les gelait de part en part. Trois autres druchii avaient rendu l’âme en ce si funeste lieu. L’un avait péri de froid, l’autre avait été propulsé dans le vide par une particulièrement puissante rafale de vent et le dernier avait finit par succomber à ses blessures.
Durhuïne sentait le vent s’engouffrer dans ses entrailles par sa blessure béante. Il sentait son cœur se geler lentement tandis qu’il perdait peu à peu ses forces… Ils n’avaient plus la force de courir, ils avançaient, faiblement, tel des esclaves pitoyables, sur cette corniche qu’ils haïssaient tant…
L’un d’entre eux s’effondra. Deux des arbalétriers s’agenouillèrent à ses côtés tandis que Durhuïne se mettait contre la paroi, où le vent paraissait moins violent…
Se relevant ils murmurèrent :
« -Il est mort. »
Certaines guerriers, les plus faibles hochèrent la tête de dépit. Durhuïne dit alors :
« -Même si en contrebas s’étendent les désolations, nous devons descendre au prochain chemin, nous ne survivrons pas bien longtemps sur cette maudite corniche. »
Les deux corsaires acquiescèrent mais un des arbalétriers, la moins blessée, refusa :
« -C’est de la folie ! Ce sont les désolations du chaos ! Nous n’y trouverons que la mort !
-Nous n’avons pas le choix. Dit l’un des corsaires. Nous n’avons rien à manger et sommes blessé….
-Vous êtes blessé ! Vous ne pensez qu’à vous ! »
Durhuïne s’approcha de lui.
« -Nous devons rester ensemble et nous entraider pour survivre, c’est notre seule chance.
-Attendons au moins le jour ! Y aller de nuit serait du suicide ! »
Durhuïne montra l’horizon du doigt. L’elfe y vit une lueur de jour, très loin…
« -Il fait jour…
-Non ! Je ne vous accompagnerais pas !
-Dans ce cas… reste donc sur te corniche… »
Sortant une dague il trancha la gorge du druchii. Regardant ses camarades il murmura :
« -D’autres protestations ? Bien, allons-y. »

Ils trouvèrent un chemin un peu plus loin, celui ci descendait lentement vers les sombres forêts s’étendant au pied des falaises. Après quelques regards hésitants ils s’y engagèrent.
Durhuïne repensait à l’elfe qu’il avait tué, il avait déjà fait ça, mais pas dans une situation aussi désespérée… Il avait sentit le besoin de tuer ce druchii qui le contredisais, il avait besoin de tuer pour se venger de tout ce qui lui était arrivé en ce jour. Lorsqu’il avait vu la gorge de son frère d’arme s’ouvrir, il avait ressentit un plaisir intense à ce que ce faible meure.

sept ombres se découpaient sur la froide paroi des falaises. Le petit groupe de druchii parvint au pied des falaises où ils sentirent une certaine chaleur car le vent avait cessé de les transpercer, mais également un énorme poids glacé dans leur cœur car des centaines de créatures immondes et chaotiques se trouvaient dans ces bois…
Il leur fallait trouver un peu de nourriture désormais. D’une décision commune ils restèrent près de la paroi et continuèrent leur route vers Naggaroth.
Durhuïne ne s’était jamais sentit autant vulnérable, il lui fallait retrouver ses forces… Sa blessure lui faisait atrocement mal… Tout à coup ils entendirent les cris d’une course folle, rapidement suivit de grognements…
Sortant leurs armes ils se collèrent à la paroi, prêts à se défendre. Surgissant des ombres de la forêt, cinq énormes chiens déformés par le chaos se jetèrent sur eux.
Le premier fût accueillit par une volée de flèche et ne put qu’observer un des corsaires finir d’abattre sa lame sur sa gueule. Durhuïne avait déjà rechargé sont arme, les deux corsaires tentaient de retenir deux des chiens mais ceux-ci étaient puissants et dangereux. Durhuïne resta froid et impassible lorsqu’un chien se dirigea vers lui à toute vitesse, ajustant son tir il planta ses yeux glacés dans ceux de la bête qui ne faiblit pas mais s’effondra juste devant l’elfe, deux traits fichés dans sa gorge, sur un nerf qui contrôlait l’ensemble du corps de la bête qui se révulsait aux pieds du jeune druchii. Sortant son épée il finit de lui trancher la gorge, un rictus de plaisir sur les lèvres. Comment cette créature pouvait-elle espérer vaincre un druchii de Naggaroth ?
Se retournant vers le combat il vit toujours les corsaires engagés avec un chien, l’autre gisant sur le sol. Le dernier chien était en train de déchiqueter un des arbalétriers malgré la pluie d’acier qui se plantait dans son dos. Lorsque la bête détourna la tête vers les autres druchii qui lui tiraient dessus, le malheureux elfe planta la pointe de son arbalète dans le cœur de la bête. Qui succomba après lui avoir infligé une dernière morsure fatale.
Les deux corsaires réussirent à décapiter le dernier chien dans un mouvement bien coordonné et parfaitement exécuté. Se retournant vers les six derniers guerriers survivant.
« -Bien, rassemblons ces créatures et trouvons un endroit sûr. »
Les druchii transportèrent les cadavres longtemps, jusqu’à trouver une excavation dans les falaises. Ils y entrèrent et déposèrent les cadavres. Un grand puits menant vers l’extérieur tombait dans cette grotte. Vu la profondeur de celui-ci ils décidèrent de faire un feu à cet endroit. Après plus d’une heure ils avaient réussi à établir un petit campement de fortune : Un feu, des pierres qui protégeaient l’entrée et des pieux fait grâce à des branches mortes…
D’un commun accord ils décidèrent de rester ici quelques temps, manière de soigner leurs blessures et de récupérer de la bataille qu’ils avaient livré la veille.
Ils hésitèrent longtemps avant de croquer dans la viande grillée des chiens du chaos, mais étant leur seul espoir ils finirent par céder.

Durhuïne mâchait la viande, elle était très dure mais avait un goût agréable. Cependant à chaque fois qu’il avalait un morceau il avait un mauvais pressentiment…
Le petit groupe de druchii établit un tour de garde, toujours par deux.
Durhuïne eut du mal à s’endormir, cet endroit, malgré l’absence du vent, était froid et sordide, l’air était emplit d’essences chaotiques, il le sentait… La pierre était froide et dure.
« Tout ça pour une mission qui a échoué… » se dit-il avant de parvenir enfin à dormir…

Des démons s’arrachaient son âme, il se voyait, jeté de griffes en mâchoires tel un morceau de viande, il voyait l’immensité des forêts dans lesquelles ils se trouvaient, elles n’avaient pas de fin en ces royaumes désolés… Il avançait à toute vitesse, écartant les fourrés touffus par sa seule présence, il vit un de ses congénères le dépasser et n’en fût pas ravi, il rattrapa le chien et d’un coup de griffe lui fit comprendre qu’il était le chef, l’autre grogna mais continua. Ecartant un dernier bosquet en hurlant il vit une petite grotte où deux silhouettes sursautaient et sortaient leurs armes en le voyant arriver.

Durhuïne se réveilla en sursaut, prenant son arbalète. Il entendait les chiens du Chaos qui hurlaient et grognaient. Oubliant son casque il alla prêter main forte à ses frères d’armes, les deux arbalétriers qui surveillaient la grotte. Le premier s’était fait arracher la tête par le plus gros des chiens, le deuxième était plaqué à terre par un autre. Un dernier monstre surgit des fourrés… Durhuïne ajusta son tir et décocha un trait dans l’œil du deuxième chien. Celui-ci émit un grognement venant du plus profond de ses entrailles en se retournant vers le jeune elfe… Se jetant à l’assaut il reçut deux autres carreaux dans la gorge avant de sentir la lame glacée d’un corsaire lui trancher la gorge. Il finit finalement sa course empalé sur la pointe de l’arbalète de Durhuïne. Le chien ayant tué un des druchii était aux prises avec un corsaire qui reçut bientôt le soutient de son frère d’armes. Le dernier chien continuait sa course vers les druchii sous une pluie de carreaux, Durhuïne décocha un trait et lâchant son arbalète à répétition il dégaina sa lame et réussit à la planter dans le flanc de la bête alors qu’elle allait attaquer les autres guerriers. Le chien planta ses crocs dans son bras et il remercia Khaine de porter une armure car celle-ci fut déformée par la force du monstre qui finit par tomber à terre, le crâne fendu par les coups répétés du jeune elfe…
Les deux corsaires amenèrent le cadavre du dernier chien dans la grotte, imités par leurs frères, l’un d’eux saignait à la jambe…

Le petit groupe de survivants s’établit dans cette grotte, le lendemain ils allèrent prendre des réserves d’eau dans une rivière proche. La viande avait été stockée dans la partie la plus froide de la petite excavation. Les peaux des bêtes avaient été nettoyées et servaient maintenant de capes aux guerriers, les protégeant du froid et leur fournissant une petite protection.

Durhuïne observait les flammes du feu de camps qui dansaient sous ses yeux tout en rajustant sa lourde cape sur ses épaules. Qu’allaient-ils faire une fois qu’ils auraient repris des forces ? Ils étaient perdus au beau milieu des désolations du chaos pour le jeune elfe, alors qu’ils n’étaient qu’à ses limites…
L’un des guerriers qui était parti explorer les environs revint et fit son rapport :
« -Il y a un petit camp de maraudeurs un peu plus loin, je ne me suis pas trop approché mais ils ne semblent pas nombreux… plus nombreux que nous cependant…
-Bien… Nous essaierons d’en savoir le plus possible et après, nous les attaquerons, au moins on aura une occupation… »
Durhuïne replongea son regard dans les flammes… oui, ils allaient tuer, pour Khaine, ils n’avaient aucune chance de survivre mais il comptait bien tuer le plus de créatures chaotiques et surtout celles adorant le plus pervers des dieux, le prince du chaos, avant de rendre l’âme à son tour… pour la gloire de la main sanglante…

Bien ecrit, bien mené, tout bon, bravo

Je ne desire qu'une chose: la suite!!!!!!

-Magnor-

C'est très bien mais une chose me rebute, je trouve que les combats ne sont pas assez narrés :'( :pleur:
Sinon c'est très bien mais j'ai pas bien compris un truc :

Tul' a écrit:

Il avançait à toute vitesse, écartant les fourrés touffus par sa seule présence, il vit un de ses congénères le dépasser et n’en fût pas ravi, il rattrapa le chien et d’un coup de griffe lui fit comprendre qu’il était le chef, l’autre grogna mais continua. Ecartant un dernier bosquet en hurlant il vit une petite grotte où deux silhouettes sursautaient et sortaient leurs armes en le voyant arriver.

Il a des prémonitions dans ces rêves ???

Alphabrachus

Non en fait si t'avais pas compris il voit à travers les yeux du chiens jusqu'à ce qu'il se voit dedans d'une certaine manière.... c'est un trip trop bon mais faut aller dans les désolations pour pouvoir le faire
La suite ce soir j'espère....

Chapitre III
Les faibles humains

Durhuïne observait en silence, il était caché dans un des hauts arbres qui cernaient le petit camp de maraudeurs, cela faisait maintenant trois jours qu’ils espionnaient les nordiques, tentant de savoir quel serait le meilleur moment pour attaquer, la meilleure manière de les affaiblir. L’arbre dans lequel il était, un haut sapin, arbre le plus fréquent dans ces régions désolées, était loin d’être confortable, le jeune elfe sentait les longues épines se planter en douceur dans sa peau tendre… Il n’avait pas son armure, trop encombrant pour monter dans les arbres, cependant il se disait en silence qu’une armure légère de la qualité de celles que portaient parfois les assassins, souples et vraiment légères, discrète aussi, ne serait pas de refus…
La nuit était tombée depuis une heure mais les humains ne dormaient pas. Durhuïne avait une nouvelle mission à accomplir ce soir, il était temps d’y aller.

En silence il se laissa glisser jusqu’au bas de l’arbre, s’accrochant aux branches et contrôlant la douleur provoquée par les épines de l’arbre centenaire. Tombant légèrement au sol il s’accroupit immédiatement et attendit quelques secondes pour être sûr d’être toujours inconnu des barbares.
Puis il avança lentement et avec précautions pour ne pas faire le moindre bruit, évitant les chiens des maraudeurs qui rodaient autour du camp, sa lourde cape en peau de chiens maculée du sang de ces derniers pour la rendre bien noire le rendait invisible dans la nuit. Il s’approcha de la tente qui contenait les réserves de nourritures et discrètement souleva le tissu en peau de bêtes. Il pénétra dans la tente et remarqua qu’elle était fabriquée étrangement : au lieu du sol habituel se trouvait un gros trou, au fond du quel les morceaux de viande chassée il y a peu, accrochés à des fils pour ne pas toucher la terre. Il remarqua un gros tas de peaux de bêtes au fond de la tente, dans le trou. Descendant au fond de la tente il comprit pourquoi celle-ci était disposée ainsi, le fond était plus froid que le reste, permettant de conserver un peu mieux la nourriture durant le petit laps de temps qu’elle passait ici. L’elfe trouva étrange que ces humains aient des méthodes pareilles… Entendant des voix il se jeta derrière le tas de peaux, à l’opposé de l’entrée de la tente. Deux nordiques entrèrent alors. Durhuïne ne connaissait pas parfaitement le langage des barbares mais en comprenait l’essentiel :
« -…chef…nourriture…
-Oui »
Durhuïne jura en silence contre l’odeur nauséabonde des peaux de bêtes alors que les deux nordiques sortaient de la tente après avoir prit quelques morceaux de viandes sur les cordes. Une idée de plan s’élaborant dans la tête du jeune arbalétrier, Durhuïne sortit en silence de la tente et repartis. Il était tellement absorbé par ses pensés qu’il faillit ne pas voir un chien du chaos qui l’observer, mais l’elfe le vit à temps et lui planta deux carreaux dans la gorge avant que la bête n’ait put aboyer trop fort. Ramassant le cadavre il traîna vers la grotte pour que le cadavre ne soit pas découvert par les humains. Il avait eu de la chance mais c’était sa faute, il ne devait plus jamais faire une telle erreur.

Il fit un rapport détaillé de ce qu’il avait vu et présenta son plan :
« -Nous voulons nous emparer de ce campement pour la nourriture, bien sûr, mais nous avons, grâce à leur bêtise, le moyen de n’en sacrifier qu’une partie sans toucher au reste. Il nous suffira d’empoisonner le sac de nourriture qu’ils viennent de commencer avec un poison virulent et la nuit prochaine nous pourront les attaquer alors qu’ils sont malades.
-Je n’ai pas de poison sur moi, l’un d’entre vous en possède ? » Demanda Drakth le corsaire.
Les autres hochèrent la tête négativement.
« -J’ai cependant quelques notions et je pense être capable de fabriquer un échantillon de lotus noir… »
Les autres le regardèrent, étonnés, ce poison était très virulent et qu’il sache le préparer était étrange, mais il ne fallait pas laisser passer une telle occasion. Durhuïne prit la parole :
« -Je vous accompagnerais pour chercher les plantes adéquates.
-Bien, les autres commençaient à faire chauffer de l’eau. »
Les trois druchii acquiescèrent et Drakth et Durhuïne partirent dans les bois. Durhuïne surveillait les alentours pendant que le corsaire ramassait des plantes. Le jeune arbalétrier observait aussi avec précision les plantes que ramassait l’autre druchii, intéressé par la manière de fabriquer un poison si fort…
Plus de trois heures après qu’ils se soient enfoncés dans l’épaisse forêt, les deux druchii revinrent à la grotte et Drakh commença la préparation.
« -Je pense que c’est près… » Dit le corsaire trois heures plus tard.
« -Il ne sera sûrement pas aussi virulent que le lotus noir mais c’est une variante qui fera son effet je suppose… »
Les druchii semblaient perplexe sur la nature du poison, puis Durhuïne se décida :
« -Bien, j’y vais de ce pas, tenez-vous près. »
Les autres acquiescèrent et il repartit vers le petit camp, les attaques des chiens du chaos avaient fini par cesser, les cinq derniers druchii se montrant sûrement trop résistants.

Durhuïne marchait en silence à travers la sombre forêt, sa cape le protégeant du froid. Il n’eut aucun mal à pénétrer dans le campement endormit et à retourner dans la réserve de nourriture, là il attendit quelques instants pour être sûr qu’il n’y avait personne autour de la tente et qu’il pourrait opérer en paix. Enduisant la lame de sa dague du poison que lui avait confié Drakth le corsaire, il la planta lentement dans chacun des morceaux de viande, près d’une veine ou sur une séparation quelconque, de manière à ce que la blessure faite par la lame soit le moins visible possible. Le tout lui prit une dizaine de minutes, et à plusieurs moments il se retourna en sursaut en entendant un bruit suspect, mais rien de dangereux en réalité. Le druchii ressortit en silence, tous ses sens aux aguets cette fois-ci, il ne voulait pas faire la même erreur que la dernière fois. Son retour au camp se fit sans problème et il s’endormit rapidement dans la grotte glacée.

Lorsqu’il se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel à plusieurs centaines de lieues d’ici, mais seule un faible lueur éclairait l’entrée de la grotte.
«- Nous t’avons laissé dormir car il nous faut être en forme pour ce soir »
Durhuïne acquiesça en remerciant Drakth. Il vit alors que les deux autres arbalétriers dormaient eux aussi. Le deuxième corsaire se coucha alors pour reprendre des forces.
Les deux druchii éveillés s’assirent sur un roc à l’entrée de l’excavation, observant la lointaine lueur du soleil.
« -C’est étrange tout de même, dit Drakth, rompant le silence, le jour les rayons du soleil sont à peine visibles, cependant la nuit on peut voir les deux lunes…
-Oui, surtout Morrslieb, Mannslieb est beaucoup plus floue, seul certains de ses rayons transpercent, la lune maléfique semble la cacher.
-Il est vrai que le fait que Morrslieb soit présente aussi souvent et si visible est troublant, regarde, on peut même la voir en plein jour… »
Effectivement une lueur verdâtre flottait dans les nuages, plus loin vers les désolations, on pouvait y décerner la forme ronde de la lune…
Durhuïne se perdit quelques instants dans la contemplation des nuages, ils semblaient si sombres ici, si… mortels, vivants… Puis ses yeux retombèrent sur la noirceur de la forêt, ce soir ils allaient tenter le tout pour le tout, s’ils perdaient, il serait peu probable que l’un d’entre eux survive…

Durhuine était parti faire une dernière reconnaissance autour du camp maraudeur, pour voir si le poison avait fait son travail. Cependant il fut étonné de voir que seule une partie des humains était en très mauvais état, les autres ne semblaient pas très bien mais ils auraient dût être bien plus mal. Ils étaient donc très résistant…Ou alors était-ce le poison qui avait été mal préparé. Des doutes quant à cette maladie flottaient dans le camp qui semblait sur ses gardes.
« Gagné, se dit le jeune druchii, les voilà prêts à nous recevoir… »
Il rentra à la petite grotte en silence lorsqu’il entendit des voix. S’approchant discrètement il vit deux humains qui parlaient à voix basse.
« …chef…trouver…ennemis…près…
-Oui, tu… nourriture empoisonnée ?
-Je sais pas.
-… »
Les deux nordiques s’arrêtèrent, ils étaient très près de la grotte maintenant.
« -… elfes ! Le chef … raison !
-Oui, …tuer !
-Non !… dire…chef.
-Pourquoi ? Nous…tuer ! »
Durhuïne s’approcha en silence derrière eux. Ils étaient grands et très musclés, leur peau était pale et apparemment ils ne vénéraient pas un des dieux du chaos en particulier. Ils ne portaient qu’un pagne et une ceinture de cuir à laquelle pendait leur épée, même de sa position l’elfe pouvait voir que les fourreaux étaient de mauvaise qualité et gênaient le guerrier lorsqu’il devait dégainer son arme. Un casque leur protégeait le crâne et une grande cape de fourrure recouvrait leurs corps musclés. Un grand et lourd bouclier rond en bois protégeait leur dos. Le jeune druchii avança lentement et sortit ses deux dagues. Agissant furtivement il se jeta sur eux et planta ses deux lames dans leurs cous, les deux succombèrent dans l’instant.

L’arbalétrier sortit des buissons, tirant deux cadavres humains.
« -Que c’est-il passé ? » Lui demanda Drakth.
Durhuïne déposa les deux cadavres au sol.
« -Ils étaient en train de nous découvrir… Le poison n’a qu’affaiblit une partie des humains…Je pense qu’il nous faut tout de même attaquer.
-Dans ce cas n’hésitons plus et en avant ! Dit l’un des guerriers.
-Drakth, Karth, prenez les habits des corsaires, avec un peu de chance vous pourrez pénétrer jusqu’au centre du camp avec… »

Une heure plus tard les druchii étaient prêts, les deux corsaires qui s’étaient enveloppé des habits des humains, leur capes de fourrure comblant la différence musculaire, paraissaient presque crédibles, les trois autres attendaient, arbalètes à répétition à la main.

Les trois arbalétriers étaient cachés dans les arbres autour du camp nordique d’où ils purent voir arriver les deux corsaires déguisés.

Durhuïne savait que tout allait se jouer maintenant, s’ils étaient découverts avant d’avoir atteint le centre du camp tout ce compliquerait. Leurs armes étaient cachées derrière le bouclier, faciles d’accès. Les quelques chiens du chaos qui étaient attachés autour du camp furent éliminé avec précision par les arbalétriers. Les deux corsaires se dépêchèrent d’entrer dans le camp.

Drakth était le seul à maîtriser suffisamment le langage des barbares pour pouvoir se risquer à leur parler. Les deux corsaires progressaient dans le camp d’un air voulu détendu.
« -Vous avez trouvé quelque chose ? Demanda l’humain qui sembla être le chef de la tribu.
-Non, il y a rien.
-Tark ? Tu as l’air bizarre.
-Mal au ventre, peu être que je suis malade moi aussi… »

Durhuïne vit le chef s’approcher de Drakth mais lorsqu’il fut trop près le druchii saisit sa lame et trancha la gorge du nordique, dans le même instant six carreaux fusaient vers les humains. Durhuïne s’était préparé, il avait visé un endroit vide, mais lorsque ses deux traits y parvinrent ils trouvèrent la trachée artère d’un maraudeur. Fier de son coup Durhuïne rechargea son arme alors que le deuxième corsaire, Karth, avait sortit ses armes et les plantait dans le cœur d’un humain. Drakth s’était retourné et avait proprement décapité un deuxième maraudeur d’une attaque en ciseau parfaite.
Le jeune arbalétrier suivit alors les ordres, éliminer les humains capables d’utiliser un instrument tel qu’un cor ou un tambour. Ses traits tuèrent l’humain qui voulait rejoindre les tambours de guerre, il remarqua que deux autres traits s’y étaient fichés.
Tout en rechargeant son arme Durhuïne fit rapidement le point sur la bataille, Ils avaient tué près d’une dizaine de maraudeurs, il ne devait plus en rester beaucoup en état de se battre. Le dernier qui se trouvait dehors fut abattu par un des corsaires alors que les guerriers tombaient des arbres avec grâce. Durhuïne pénétra dans une tente où il vit deux femmes malades et un enfant. Sans pitié il sortit ses lames et les planta dans les corps affaiblis par le poison avec un rictus de haine et de plaisir, ces êtres pitoyables méritaient ce sort, ils étaient nés pour le vivre.
Entrant dans ce qui semblait être la tente du chef il vit une femme couchée sur un lit de fortune. Elle semblait malade et devait être la femme du chef.
« -Urak ? »
Supposant que c’était le nom de son mari l’elfe prit une voix grave, autant qu’il le pouvait pour un jeune elfe, et répondit d’un des seuls mots humains qu’il connaissait :
« -Oui… »
Il était tout proche maintenant et la femme se retourna du plus rapidement qu’elle le put, c’est à dire lentement et avec moult difficultés. Durhuïne se délecta alors de la terreur qu’il put lire dans ses yeux, il y vit l’incompréhension et la surprise. Il sourit à cette vue, elle était terrorisée par sa simple présence, parce qu’elle savait ce que cela signifiait, et Durhuïne trouva ce sentiment magnifique et cruel. Lui souriant une dernière fois en plongeant son regard glacé emplit d’une envie de meurtre dans le sien il lui planta sa dague dans le cœur et observa les yeux de l’humaine s’éteindre…

Ressortant il vit que les derniers humains avaient été massacrés et s’en réjouit. Ils rassemblèrent alors les tentes, la nourriture –en brûlant bien celle qu’ils avaient empoisonné-, les armes et tout ce qu’ils purent trouver et le ramenèrent à leur petite grotte.
Il faudrait qu’ils s’organisent pour pouvoir transporter un maximum de ressources et d’objet lorsqu’ils reprendraient la route vers la lointaine Naggaroth. Mais pour l’instant ils se reposèrent et s’endormirent en repensant à leur victoire parfaite…

Chapitre IV
L’ordre des bêtes.

Les cinq druchii passèrent encore trois jours dans le camp humain, ils y rassemblèrent tout ce qui pourrait leur être utile et reprirent leur longue route vers Naggaroth, rassemblant les affaires sur des espèces de traîneaux qu’ils transportaient.
Ils continuèrent donc leur route, sans trop d’incidents au début, ils rencontrèrent ensuite des mutants et furent surpris de la faiblesse de ces derniers. Trois jours après leurs départs ils avançaient toujours en longeant les falaises.

Des bruissement retentirent dans l’épaisse forêt et trois mutants apparurent. Une dizaine de traits d’arbalètes plus tard et il ne restait que des cadavres.
« -C’est vraiment trop facile…. »
Des bruits de pas retentirent devant eux.
« -Encore d’autres ? »
Cinq hommes bêtes émergèrent des fourrés et les druchii reculèrent d’un pas sous l’étonnement. Deux ungors et deux gors, de puissantes bêtes, accompagnaient ce qui semblait être un khorngor, une des plus fortes créatures bestiales qui vénérait de plus le dieu du sang.

Les dix protagonistes se firent face et attendirent, dans un instant de crainte, que l’autre fasse le premier geste.
Durhuïne faisait tous les efforts possibles pour ne pas s’enfuir, les instants qui précédaient les combats étaient les plus stressants, car on ne pouvait qu’attendre. Il étudia ses adversaires, en face de lui se trouvait un ungor qui ne portait aucune arme, si ce n’est que ses poings semblaient recouverts de métal. Durhuïne observa ses compagnons qui se trouvaient tous sur sa droite, ils attendaient aussi. Aux côtés de l’ungor se tenait fièrement le Khorngor, il portait un énorme cimeterre et sa peau rougeâtre semblait très dure. Ses muscles étaient réellement impressionnants et le jeune elfe se dit qu’il aurait sûrement du mal à soulever le cimeterre à deux mains. Les deux gors portaient tous deux un cimeterre chacun, plus petit cependant que celui du khorngor. Le dernier ungor portait une longue lance et semblait moins musclé et plus jeune que le reste de la bande.
Durhuïne leva son arbalète tandis que les corsaires préparaient leurs armes. Le druchii vit que ses deux frères d’armes visaient le dernier ungor, la cible la plus facile. Il ajusta son tir vers l’ungor qui se trouvait en face de lui, sa peau très sombre semblait très résistante. La pointe de son arbalète était pointée sur le cœur de la bête. Durhuïne attendait, c’était insupportable.
Le silence pesant qui régnait fut finalement rompu par le cri de Karth, le corsaire, qui se jetait en avant, ses nerfs ayant fini par lâcher sous l’emprise du stress.

Le Khorngor observa le misérable elfe se jeter vers lui en hurlant. D’un coup sec il abattit son énorme cimeterre sur le crâne du druchii qui s’ouvrit en deux alors que le corsaire rendait l’âme en tombant au sol, piétiné par son assassin. Le khorngor vit que le plus jeune ungor s’était jeté en avant dès que le combat avait commencé, impatient d’en découdre, mais il s’écroula, transpercé par les traits de deux arbalétriers. Les deux gors et le dernier ungors s’élancèrent alors….

Durhuïne raffermit le contrôle de son corps lorsqu’il vit Karth se faire tuer pour ne pas fuir. Il tira immédiatement sur l’ungor qui se jeta en avant. Ses deux premiers traits rebondirent sur la peau de la bête. Les suivants ouvrirent une petite cicatrice au niveau du plexus solaire mais l’ungor ne réagit même pas. Deux nouveaux traits filèrent vers leur cible mais ne parvinrent toujours pas à la tuer. L’ungor était maintenant à moins de deux mètres de Durhuïne qui rassembla tout son courage et se jeta en avant pour planter la pointe de son arbalète dans le cœur de la bête. Il réussit mais ne la tua pas…
« J’ai dut rater le cœur… »
En pensant cela il reçut le poing droit de la bête en pleine mâchoire et sentit des os se briser tout en décollant à quelques mètres de là et s’écrasant sur un vieil arbre avec un craquement sinistre.
S’affaissant Durhuïne vit la bête hurler avant de repartir à la charge, l’arbalète toujours plantée dans sa poitrine. Durhuïne se releva et tira son épée. Il esquiva le poing direct de l’ungor qui arrivait droit sur son visage en s’écartant de l’arbre qui se brisa en deux sous la force du coup. Immédiatement Durhuïne lança son arme dans une large courbe qui finit sa course plantée dans la gorge de la bête qui poussa un dernier soupir avant de s’effondrer.

Durhuïne regarda où en était la bataille. Un des deux gors ainsi que le deuxième ungor gisaient au sol, Drakth affrontait le dernier gor et les deux arbalétriers résistaient face au Khorngor. Ramassant son uraithen et l’accrochant à sa ceinture il alla prêter main forte au corsaire. C’est alors qu’il vit un des arbalétriers planter son arbalète dans le dos de l’énorme bête qui le décapita de son énorme cimeterre sans se retourner. L’autre druchii planta sa propre uraithen dans le ventre du khorngor avant de se reculer prestement pour éviter d’être proprement coupé en deux. C’est alors que Durhuïne sauta vers le gor, frappant son cou de toutes ses forces avant de se réceptionner à terre. La bête ne put plus bouger quelques instants sous la puissance du coup qui brisa sa colonne vertébrale et sentit sa gorge s’ouvrir, proprement cisaillée par Drakth.

Les deux druchii se dirigèrent alors vers la dernière bête qui était en train de découper l’épée de Trath, le dernier arbalétrier, sous le regard apeuré de ce dernier…
Durhuïne qui courait sur une position surélevée au monstre se jeta sur lui alors qu’il lançait une attaque horizontale et lui entailla la gorge. Ce ne fut malheureusement suffisant pour tuer la bête et le jeune guerrier reçut le revers du coup du khorngor dans le ventre. Il retomba à plusieurs mètres de là, sentant que le coup avait réouvert la blessure qu’il avait à son ventre. Il vit, malgré la douleur, Drakth qui s’était lancé dans un duel acharné contre la bête. Cependant le druchii reculait à chaque coup sous la puissance de l’adorateur du dieu du sang. Il finit par trébucher et tomber aux pieds du khorngor. C’est alors qu’une ombre surgit de derrière la bête qui hurla lorsqu’une épée se planta dans son cou. L’instant d’après, Trath plantait la pointe de son arbalète à répétition dans le visage de la créature alors que Drakth se relevait et tranchait la gorge du monstre de ses deux armes.

Les trois druchii se regardèrent puis rassemblèrent leurs affaires. Durhuïne dit à ses compagnons :
-Dépeçons les gors et le khorngor, leurs peaux nous ont données assez de mal pour nous protéger maintenant.
Les autres acquiescèrent et tous se mirent au travail. Chaque mot avait arraché une douleur atroce au jeune druchii, sa mâchoire était belle et bien brisée…